Laurent Guyon, Directeur de la Société Puyzillou

Bonjour Laurent, qui êtes-vous ?

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Passionné par l'acte d'entreprendre, j'ai orienté depuis toujours mon parcours professionnel vers la Direction et le Développement de PME, en favorisant l'adhésion de mes équipes au projet d'entreprise et à la capacité de conquérir de nouveaux marchés.

Et à propos de Puyzillou ?

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Puyzillou est une entreprise de bâtiments spécialisée en charpente métallique.

Nous avons une clientèle de bâtiments d'activités (Renault Trucks, GTM, SNCF, Courvoisier, Martel, Engie, Colas), et une réputation certaine dans les bâtiments photovoltaïques, puisque nous sommes référencés chez les plus grands producteurs indépendants d'électricité. Le respect du planning est une vertu cardinale. Pour cette raison, nous avons intégré les métiers de la maçonnerie et de la pose de panneaux photovoltaïques en passant par la charpente, la couverture et le bardage.

Comment vivez-vous cette période ?

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J'ai favorisé le télétravail depuis 2 ans. Dès le 13 mars, l'ensemble des bureaux ont basculé en mode télétravail. Le 17 mars, un dialogue avec les équipes de production m'a permis de comprendre que venir travailler était moins dangereux que d'aller acheter son kilo de pâtes, nos postes de travail étant éloignés les uns des autres. J'ai identifié le Covid-19 comme un nouveau risque professionnel et nous l'avons traité comme tel, en augmentant le degré de prévention au fur et à mesure des semaines. Nos collaborateurs ont appris les gestes barrières et le port du masque dans l'entreprise. Cela leur sert dans la vie de tous les jours. Notre activité de montage a été plus perturbée. Le respect des gestes barrières est moins évident mais il a fallu beaucoup insister sur le port du masque. C'est le même discours que celui pour la sécurité, il faut le répéter tous les jours. Au final, nous avons donc poursuivi l'activité, parce que notre organisation nous le permettait et parce que notre département est encore très peu touché.

Comment voyez-vous la reprise ?

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Il n'y aura pas de reprise, mais plutôt l'irruption d'une crise brutale et violente. Je ne comprends pas comment une entreprise qui s'est arrêtée 6 ou 8 semaines peut reprendre sans dégât. Je crains des difficultés économiques très importantes pour ces entreprises. Le risque systémique est très important, les défauts de paiement peuvent exploser. Peut-être que ce phénomène sera atténué par la distribution des PGE ? Mais comment une entreprise pourra rembourser un prêt qui a servi à financer des dépenses qui n'auront eu aucune rentabilité ? On est dans la nouveauté, il faudra être extrêmement agile pour surmonter des obstacles nouveaux qui vont se présenter devant nous. Pour cela, les entreprises qui sauront être correctement organisées au niveau de leurs flux auront plus de chances que les autres !