Bonjour Jean-Marcel, qui êtes-vous ?
Jean-Marcel Gay, j’ai une formation ingénieur en productique, j’ai 49 ans et je suis le D.G du Groupe Bouhyer basé près de Nantes. J’ai passé une grande partie de ma carrière dans le service industriel au sein d’un groupe international. J’ai un intérêt tout particulier pour les voitures puissantes allemandes notamment.
Et à propos du Groupe Bouhyer ?
Le Groupe Bouhyer, fabricant de contrepoids en fonte depuis 1913, est une E.T.I Française à forte réputation mondiale. Il exporte plus de 90% de sa production vers la Communauté Européenne. Le Groupe BOUHYER accompagne ses clients dans la conception et la fabrication de pièces en fonte à forte technicité avec des niveaux de finitions élaborés. Les contrepoids produits par le Groupe Bouhyer sont en fonte GL et leurs poids oscillent entre 500 kg et 25 tonnes. Ceux qui sont destinés aux chariots élévateurs font de 500 kg à 5 tonnes, tout comme ceux pour les nacelles. Ils bénéficient d’une finition digne des carrosseries automobiles. Les pelles ont des contrepoids de 1 à 7 tonnes, dont la finition est lisse ou granitée ; ils adoptent des formes complexes et peuvent renfermer des éléments additionnels. Les tracteurs bénéficient de l’apport de contrepoids de 1 à 3 tonnes dont la finition est soignée. Enfin, les grues sont équipées de nos contrepoids en fonte de 500 kg à 25 tonnes. Ce sont des pièces de haute technicité équipées de fixations de précision utilisant des inserts usinés. Ce type de contrepoids, véritable produit identitaire du Groupe Bouhyer est peint aux couleurs du client et assemblé sur site.
Comment vivez-vous cette période ?
Nous avons fait le choix de ne pas nous arrêter pour 2 raisons :
- Nous avons notre client principal qui ne s’est arrêté que 15 jours sur les 7 dernières semaines et nous avons la chance d’avoir des équipements qui répondent à la problématique santé. Nos équipes portent toute l’année des masques à cartouches, des gants, des lunettes, ce qui nous a permis de passer la période avec moins de difficulté, qu’une entreprise qui utilise des EPI plus classiques.
- D’autre part, en tournant même avec quelques journées de chômage, nous n’avons pas été confrontés à la difficulté de redémarrer une activité.
A ce jour, nous avons une baisse d’activité cumulée de -14% par rapport au 4 mois 2019 ; nous avions un objectif de +5% au budget mais la situation aurait sans doute pu être pire. Néanmoins, c’est l’occasion de réfléchir à nos organisations et de mettre en place notre nouvelle stratégie logistique, stratégie réfléchie avant la crise avec les équipes de la Société Toptech dans le cadre de notre projet Performance Ancenis 2020.
Il faut toujours trouver des opportunités dans l’adversité !
Comment voyez-vous la reprise ?
L’inquiétude se porte sur les semaines à venir pour les marchés des chariots et nacelles, ou les carnets de commandes ne sont pas au niveau d’avant la crise. Notre difficulté désormais est d’encaisser une baisse de chiffre d’affaires alors que nous étions sur une croissance de 5% par an, depuis 4 ans avec des ambitions sur les investissements, qui vont nécessairement être réduits en 2020.
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Nous craignons aussi de revenir à la case départ en termes de volume : alors même que nos structures ne sont pas dimensionnées pour un -15/-20% de volume : c’est désormais la difficulté à laquelle nous allons être confrontée. Notre projet « performance 2020 » doit donc prendre tout son sens dans une période où nos organisations sont mises à l’épreuve.